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De la Bolivie à l'Irlande il n'y a qu'un pas...

Il n'y a qu'un pas...

Lorsque j'ai choisi ce sous-titre, à la création de mon blog, je n'imaginais pas être aussi loin de la réalité. Pour tous, il était, et il reste, flou. Pour moi, il n'est pourtant pas le fait du hasard. Je pense donc, qu'il est grand temps d'éclaircir ce point.

« De l'Irlande à la Bolivie il n'y a qu'un pas ».Étant donné la distance qui sépare ces deux pays -et je ne parle pas seulement de la distance en kilomètres-, je dois avouer que ça peut sembler ridicule. La Bolivie est à l'Irlande ce que l'huile est à l'eau. Mais pour moi, ce sont surtout mes deux toutes premières destinations, même si ce n'était pas gagné d'avance...

Il n'y a qu'un pas...Il n'y a qu'un pas...

L'année de mobilité à Sciences-Po Toulouse était une des raisons pour lesquelles j'ai passé le concours. Elle nous donne une liberté presque totale. Les seules limites que nous avons, sont celles que nous nous imposons -et quelques autres, comme les finances...-. Dans mon cas, je ne me suis pas imposée grand chose, ou devrais-je dire que je me suis donnée les moyens de faire ce que j'avais envie de faire. J'ai très vite décidé que je n'irais pas dans une université. J'avais besoin de sortir du système universitaire que je connais depuis trois ans. Partant de là, il me restait quelques centaines de milliers de possibilités à explorer. Enfin presque, parce que je savais aussi que je voulais améliorer mon niveau en espagnol ET en anglais, et que je devais penser à l'entretien d'entrée dans le master de journalisme. Oh et puis, il y avait ce pays qui m'attire depuis mon plus jeune âge sans que je sache réellement pourquoi : l'Irlande. Et aussi cette envie de me sentir utile, de m'ouvrir à d'autres cultures et à une autre manière de voir le monde. Dans cette optique, l'Amérique Latine me paraissait couler de source. Finalement, je me suis rendue compte que le choix n'était pas si compliqué : ce serait de l'humanitaire au premier semestre et quelque chose en rapport avec le journalisme, en Irlande, au second.

Grâce à un élève de Sciences-Po Toulouse qui y est parti pour sa 3ème année (année de mobilité), j'ai découvert Mano a Mano Bolivia. Je ne saurais dire si c'est de la stupidité ou de la détermination mais ce fut ma seule demande de stage pour le premier semestre... Aller en Bolivie pour son tout premier voyage... Je pensais vivre les moments les plus difficiles de cette année -et mes parents aussi d'ailleurs-, mais j'étais loin de la réalité!

L'Irlande, qui est pourtant mon rêve d'enfant, sera mon obstacle le plus difficile à franchir. En écrivant « il n'y a qu'un pas » je voulais montrer que cette année de mobilité réduit les distances. Qu'elle me donne la possibilité de voir le monde à taille plus humaine. Qu'elle nous permet de ne pas nous borner à ce qui est sous nos yeux. Au moment où j'écris cet article c'est la vérité, mais ça ne l'était pas durant les deux mois qui ont suivis mon retour de Bolivie.

Je passe Noël en famille, je revois tout le monde, je me repose, j' essaie d'organiser cette tonne de souvenirs, de visages, de sourires et de prises de consciences accumulés durant les quatre derniers mois. Et j' en oublie presque que l'année n'est pas terminée et même si je le fuis, le système universitaire me rappelle à l'ordre: il me faut un second stage. Mais encore en mode «bolivien», je ne stresse pas vraiment. J'écris mes lettres de motivation, j'envoie mes demandes dans tous les journaux irlandais que je trouve, je relance très régulièrement -non ce n'est pas du harcèlement mais il faut savoir ce qu'on veut-... Les jours passent, puis les semaines, et je n'ai toujours rien, excepté des réponses négatives. Mes parents remuent ciel et terre pour tenter de trouver des contacts, même lointains, dans le monde du journalisme qui m'est encore si étranger. Jusqu'au jour où je reçois un mail du « Munster Express » me demandant de leur envoyer un article en anglais. C'est une porte ouverte que je ne dois pas laisser se refermer. En une heure je me lance dans l'écriture d'un papier sur mon voyage. Et je recommence à attendre, et à stresser... J'en viens même à imaginer d'autres possibilités, comme un stage en France! La Bolivie et son calme me semblent tellement lointains à ce moment précis. Mais à force d'insister -de manière très courtoise- ils en viennent à me demander des lettres de recommandation. Encore un obstacle puisque je n'ai aucun contact journalistique qui puisse m'écrire une telle lettre. Je me tourne donc vers deux de mes anciens professeurs de lycée (d'économie et d'anglais). Ils suivent mon blog et connaissent suffisamment ma détermination pour accepter de m'aider. Et c'est ainsi qu'il y a environ trois semaines, je reçois une réponse positive. Je suis désormais la stagiaire française de la rédaction du «Munster Express», basée à Waterford, au sud de l'Irlande.

Il n'y a qu'un pas...

Finalement, il ne m'aura fallu faire qu'un pas...de géant.

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